Mirleft

Vendredi, 20 Mars 2009 12:17 Khalid
Imprimer
mirleftMirleft, région du Souss (nom donné autrefois à tout le Maroc du sud-ouest), est un petit village de pêcheurs à 1h30 au sud d'Agadir entre Tiznit et Sidi Ifni. C'est un village étape pour les plages blanches du grand sud marocain situé au bord de falaises surplombant l'océan atlantique. Mirleft est au pied d'une plage rêvée pour les surfeurs et idéale pour les familles car surveillée l'été par des maîtres nageurs professionnels.
population_mirleftMirleft a une population de 3000 habitants dont plus de 50% ont moins de 20 ans. Le village, de construction récente (début du siècle dernier) est constitué de populations berbères venant des montagnes avoisinantes à la recherche d'un climat plus tempéré. En effet, l'amplitude thermique est très faible, il fait toujours bon vivre à Mirleft. La combinaison d'un peuple très accueillant, d'un cadre paradisiaque pour les amoureux de la nature et d'une richesse artisanale et culinaire font de Mirleft un havre de paix encore préservé. Personne ne reste insensible à Mirleft, à ses valeurs et le besoin d'y retourner vous prendra… Cet endroit demeure de plus en plus une destination prestigieuse pour tous ceux qui veulent vraiment se débarrasser des problèmes de la vie monotone. C'est un espace paradisiaque où la nature est maîtresse.
Imin torgaPersonne ne connaît vraiment l'origine du nom Mirleft. Certains disent que cela signifie le prince des navets et que son nom viendrait de la réputation des navets qui poussaient dans l'oued. Les nomades de passage achetaient des navets de 15kg réputés dans toute la région pour leur goût et leur taille exceptionnels. Les navets ne poussent plus mais l'oued est aujourd'hui utilisé pour le blé, le maïs et la luzerne pour les animaux. L'oued donne sur la plage de Mirleft. D'ailleurs, Jean Giono a beaucoup écrit sur les paysages du village.

Mirleft a été construit pendant la période coloniale au début du 20e siècle. Le fort militaire français de Tidli témoigne de l'époque où le Maroc était partagé entre les contrôles français et espagnol. Il surplombe le village (voir photo ci-dessous) mais est désormais en ruine.

kasba

Le climat tempéré attire les touristes même en hiver. Les surmenés, les bénéficiaires de congés sabbatiques et les misanthropes sont dans leur élément. L'hospitalité des Aït Baâmrane n'y est pas pour rien. L'honnêteté foncière des commerçants évite aux vacanciers d'être plumés comme des canards migrateurs " (article paru dans le journal Maroc Hebdo). L'arrière pays, montueux, abrite des populations vaillantes dans le combat contre une nature splendide mais âpre. Ici on lutte contre la pauvreté comme on a lutté contre l'armée française. On vit de figues de barbarie, d'huile d'argan et de pêche. Les cultures céréalières, même intensives, assurent à peine un appoint aux petits paysans. Mais c'est l'argent des travailleurs expatriés qui permettent aux 3500 habitants du village de survivre. Pourtant, tout le bien que l'on nous avait dit des Aït Baâmrane est vrai. Une tribu à la fois fière et simple. Le village est décrit à l'adresse suivante : mirleft.free.fr.

Voir aussi:

Mis à jour ( Dimanche, 31 Janvier 2010 21:03 )